person holding two hamburgers
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Le Chili, un exemple contre la malbouffe.

Le Chili est en proie à une explosion de l'obésité et de la consommation de malbouffe. Cependant depuis 2016 cette tendance change, et ce grâce à la loi "Lei de Alimentos". Ainsi, Santiago a pris une décision forte, interdire tous les aliments nocifs pour la santé des chiliens.

Le Chili est en proie à une explosion de l'obésité et de la consommation de malbouffe. Cependant depuis 2016 cette tendance change, et ce grâce à la loi "Lei de Alimentos". Ainsi, Santiago a pris une décision forte, interdire tous les aliments nocifs pour la santé des chiliens.

La situation au Chili avant 2016

Avec un taux d’adultes obèses s’élevant à 27% en 2014, le Chili connait une recrudescence de l’obésité. La récente croissance économique qu’a connu le pays a apporté son lot de problèmes et conduit à l’essor de la malbouffe, cette nourriture excessivement salée et/ou sucrée.

Les enfants sont les premiers touchés par le phénomène. On estime ainsi que la moitié des enfants de 6 ans sont en surpoids. Le matraquage publicitaire des groupes industriels n’est pas anodin. Ce dernier fait mouche chez les plus jeunes à l’instar des mascottes de paquets de céréales : des tigres, des lions. Tous ces animaux aux visages amicaux incitent les enfants à consommer des céréales industrielles riches en sucre. 

La réponse du gouvernement

Dans ce contexte, le gouvernement de la socialiste Michelle Bachelet a décidé, en 2016, d’une intervention musclée contre la malbouffe en promulguant une loi baptisée « Lei de Alimentos » (loi des aliments). Le gouvernement impose aux industriels l’inscription de messages visibles sur les emballages des produits alimentaires caloriques, gras, sucrés, salés. Un logo octogonal avec la mention « alto en calorías » (haute teneur en calories) écrite en blanc sur fond noir est, par exemple, placardé sur les produits riches en calories.

Dans le viseur de cette nouvelle loi, les campagnes publicitaires menées par les groupes industriels ne sont pas épargnées. Les publicités favorisant la consommation de produits riches en sucres, graisses saturées, sel et calories grâce à l’utilisation de personnages infantiles, dessins animés, jouets, ont dû être retirées.

La loi s’accompagne aussi de sévères restrictions quant à l’utilisation d’outils promotionnels. Il devient prohibé d’utiliser des cadeaux, des concours, des jeux, des autocollants, des jouets, dans la commercialisation de produits dont la composition dépasse les seuils établis. Des produits comme les kinder-surprises, commercialisés par l’entreprise Ferrero ont, par exemple, été retirés du marché.

Toujours dans le but d’endiguer l’obésité chez les jeunes, la vente de produits sucrés dans les écoles a été interdite. Cette mesure vise à protéger la santé des enfants et à promouvoir des choix alimentaires plus sains dès leur jeune âge.

Conséquence sur la population et bilan

Etant donné que la loi est relativement récente, il est encore trop tôt pour évaluer pleinement son impact à long terme sur la prévalence de l’obésité au Chili. Néanmoins une baisse de près d’un quart de la consommation de boissons sucrées a été observée dès la mise en place de la nouvelle loi, en l’espace de 18 mois seulement.

Par ailleurs, près de 40% des citoyens chiliens disent avoir recours aux logos octogonaux pour décider quoi acheter. En conséquence, l’industrie alimentaire reformule de fond en comble son offre alimentaire afin de l’adapter aux exigences du gouvernement chilien.   

Pour conclure, la voie prise par le gouvernement chilien est un modèle à suivre afin d’encadrer les campagnes publicitaires de l’industrie agro-alimentaire et faire reculer l’épidémie d’obésité qui sévit.