Réélu avec un score de 58 %, le chef de l’État, limité par la Constitution, ne pourra pas se représenter en 2027, mais en 2032. Une opportunité qui ouvre les jeux de stratégies au sein de la majorité pour lui succéder.
« Je serai le président des Français jusqu’au dernier quart d’heure ». Ainsi répondait Emmanuel Macron il y a quelques mois aux journalistes qui l’interrogeaient sur le calendrier de son entrée en campagne. Désormais réélu, le chef de l’État est reconduit à la tête du pays pendant 5 ans, jusqu’en 2027. Mais pourrait t-il un jour prétendre à un troisième mandat ?
Pas de si tôt
La fonction présidentielle est encadrée et déterminée par la Constitution de la Ve République, rédigée en 1958, et qui a été révisée à de nombreuses reprises. C’est ainsi que depuis une révision de 2008, ” nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs “. Ce qui signifie qu’Emmanuel Macron devra quitter l’Élysée en 2027, mais pourrait s’y représenter en 2032, où il serait alors âgé de 55 ans. Une passation de pouvoir que lorgnent dès à présent certaines figures de la majorité.
Guerre de succession
En effet, Emmanuel Macron, contraint de quitter ses fonctions en 2027, sera dans l’obligation de passer le relais à l’un de ses lieutenants, pour assurer une candidature sous les couleurs de la majorité à la présidentielle. D’où une guerre de succession qui se profile à l’horizon, entre les différents cadres de la majorité, pour reprendre le flambeau du chef de l’État. Différents noms gravitent autour de ce futur dauphin, tels qu’Édouard Philippe, ancien premier ministre et président du parti « Horizons » de la majorité, ainsi que François Bayrou, président du « parti démocrate européen », auteur de trois candidatures à la présidentielle et proche d’Emmanuel Macron. Pour autant, rien n’est sûr, à tout juste cinq ans de l’échéance présidentielle. Mais la possibilité d’accéder à la fonction suprême ne saurait ternir l’appétit de tout ambitieux.
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