Une image à plat représentant un ordinateur portable, des cahiers et des notes mathématiques manuscrites, idéale pour les thèmes liés à l'éducation. Méthodes de révision
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4 méthodes méconnues pour retenir plus facilement vos cours

Alors que la rentrée scolaire et universitaire arrive à grands pas, nous vous proposons quelques astuces et conseils pratiques pour gagner en efficacité dans vos révisions et en sérénité à l'approche des examens.

Alors que la rentrée scolaire et universitaire arrive à grands pas, nous vous proposons quelques astuces et conseils pratiques pour gagner en efficacité dans vos révisions et en sérénité à l'approche des examens.

Un nouveau départ pour une nouvelle année ?

C’est une question qui trotte sûrement dans beaucoup de têtes en cette période de rentrée scolaire : comment améliorer ses méthodes de révision pour obtenir de meilleurs résultats ?

Vous avez peut-être déjà essayé plusieurs méthodes assez connues – faire des fiches de révision, surligner vos cours à la main, simuler les conditions de l’épreuve en utilisant les annales des sessions précédentes,… – sans qu’aucune n’ait réellement porté ses fruits pour l’instant.

Il existe pourtant un tas de méthodes méconnues, mais d’une efficacité redoutable, pour reprendre le contrôle de sa mémoire, fonction évidemment essentielle dans le cadre scolaire, mais aussi dans la vie quotidienne. Étant étudiant, j’utilise moi-même les méthodes que je vais décrire dans cet article, et je peux témoigner, sans équivoque, de leur efficacité.

Ces méthodes – surtout les trois premières – reposent sur un même principe : alléger la phase d’apprentissage en simplifiant le contenu à mémoriser, afin d’éviter de devoir recourir au «par cœur», tout en créant des leviers, ou disons des raccourcis mentaux qui facilitent la mémorisation.

L’idée est d’employer des moyens mnémotechniques simples à utiliser, qui ne soient pas seulement des intermédiaires entre votre esprit et votre leçon, mais plutôt des clés de simplification du contenu de vos cours auprès de votre cerveau. Si cela peut sembler abstrait, les méthodes que nous allons décrire seront précisément détaillées et illustrées par des exemples concrets pour favoriser leur compréhension.

Naturellement, l’objectif de cet article n’est pas de vous demander de révolutionner radicalement votre manière de travailler et d’apprendre, mais simplement de vous faire découvrir quelques méthodes de mémorisation que vous pourrez ensuite tester par vous-même, y compris dans des situations de la vie quotidienne.

L’association d’idées (la méthode du raccourci)

Des collègues travaillant ensemble dans un bureau créatif lors d'une séance de brainstorming devant un tableau noir.
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L’une des caractéristiques principales du cerveau humain est son fonctionnement par association d’idées. Notre cerveau ne se contente pas simplement de recueillir des informations comme de la matière brute. Il analyse la réalité sous le prisme de contrastes, reposant sur des idées associées au préalable.

En effet, il ne se contente pas de nous dire « Il fait jour » ou « Il fait chaud» . Il nous envoie plutôt l’information suivante : « Le jour et la nuit sont deux contrastes, et nous sommes le jour » ; « Le froid contraste avec le chaud et il fait chaud ». Si notre cerveau nous envoie l’information qu’il fait jour, c’est d’abord parce qu’il a également connaissance de la nuit.

Voilà comment le fait de connaître une idée peut nous aider à nous souvenir rapidement de celles qui lui sont associées. Par analogie, on peut constater qu’il est redoutablement efficace de lier une notion complexe de cours ou une définition difficile à mémoriser à une idée plus générale (événement marquant, anecdote personnelle, même une émotion).

Ainsi, le cerveau jugera plus facile la mémorisation de cette simple idée triviale, tout en déroulant comme un parchemin la notion de cours qui lui est associée chaque fois que vous ferez appel à cette idée.

Par exemple, vous pouvez associer une date historique et/ou un événement important à mémoriser (comme la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815) à une idée totalement différente (comme le concert auquel vous assisterez le week-end suivant). Ainsi, chaque fois que votre cerveau pensera à ce fameux concert – et cela devrait arriver régulièrement, puisque nous avons plusieurs milliers de pensées chaque jour – l’élément de cours qui lui est associé accompagnera automatiquement cette pensée.

Pour réviser, il vous suffirait de dresser deux colonnes. L’une avec les notions de cours les plus difficiles et/ou les plus importantes pour vous. Et dans l’autre, les idées correspondantes. Si la méthode peut sembler contre-intuitive, car alourdissant au premier abord la charge de travail, elle permet en réalité un allègement du contenu à retenir au moment d’aborder une épreuve.

L’association d’idées simplifie l’apprentissage en ce qu’elle ne nécessite pas d’avoir mémorisé par cœur l’ensemble des éléments de cours à connaître au moment de l’examen, mais seulement les idées auxquelles ces éléments sont associés. Alors, chaque fois que ces idées seront évoquées, les notions de cours adossées jailliront naturellement, comme l’eau d’une fontaine venant rafraîchir le flux de vos pensées.

L’utilisation d’acronymes (la méthode de l’abréviation)

Une collection de lettres et de chiffres en bois empilés au hasard, utilisés pour jouer au Scrabble.
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Notre seconde méthode consiste à recourir à un autre moyen de simplification du contenu. Il vise cette fois-ci à transformer le contenu des cours, non plus en idées, mais en une suite de lettres, chacune contenant une signification spécifique. On appelle cela des acronymes. Un acronyme est un mot formé à partir d’une suite de lettres correspondant à plusieurs mots, tels que OTAN, SNCF ou ADN.

Comme l’association d’idées, l’usage d’acronymes est une astuce de simplification de contenu, visant à faciliter la perception mentale d’idées complexes. Pour ce faire, le principe est assez simple. Il vous suffit de relier chacune de ces lettres à une notion de cours importante, ou bien à une définition ou à un nom de personnage marquant.

En prévision d’un devoir de SVT, vous pouvez par exemple abréger les termes « cellule » ; « noyau » ; « cytoplasme » ; « membrane » en utilisant l’acronyme «CNCM». Il vous suffira alors de conserver ces 4 lettres dans un coin de votre tête pour que votre cerveau soit en mesure de faire le rapprochement avec leur signification. Par ailleurs, rien ne vous interdit, une fois l’examen débuté, d’inscrire cette suite de lettres dans un coin de votre brouillon. Cela vous donnera une trace simple et efficace pour conserver à l’esprit le contenu de votre leçon, tout en évitant les pertes de temps inutiles liées à la réflexion ou à la rédaction au brouillon.

Toutefois, bien que cette méthode soit assez efficace, il ne faut pas non plus chercher à en abuser, en recourant à un nombre trop élevé d’acronymes, au risque de créer une confusion dans votre esprit. Mon conseil serait de vous en tenir à un maximum de trois acronymes par devoir, en réservant cette astuce aux notions les plus importantes de votre leçon.

Transformer les informations en images mentales (la méthode de la visualisation)

Une image surréaliste d'une femme avec un nuage à la place de la tête, sur fond de ciel bleu éclatant.
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La troisième méthode que nous allons aborder repose également sur l’usage d’un moyen mnémotechnique. Le principe est tout aussi basique, et assez semblable à la première méthode. Seulement, il s’agit non pas d’associer les notions de cours à des idées, mais plutôt à des images mentales. La méthode de la visualisation est parfaitement adaptée à des cerveaux plus cartésiens, en recherche d’éléments concrets. La visualisation peut s’appliquer simplement par l’usage de schémas écrits ou de cartes mentales, des outils souvent recommandés par les spécialistes.

Cela dit, pour rendre la visualisation à la fois digeste et personnalisable, vous pouvez obtenir des résultats similaires en vous servant d’images de votre choix – ce peut être des photos, des cartes postales, des paysages qui vous inspirent ou simplement des objets de votre quotidien – que vous associerez aux notions de cours essentielles.

Par ailleurs, le fait d’avoir un lien affectif ou émotionnel direct avec l’image utilisée facilitera la mémorisation. Vous pouvez, par exemple, relier une formule mathématique à un platane situé devant la fenêtre de votre chambre ou bien le nom d’un auteur important à la photo que vous avez publiée la veille sur vos réseaux sociaux. De plus, tout comme la madeleine de Proust, la visualisation fonctionne également avec d’autres types de perceptions comme le goût ou l’odorat. Encore une fois, libre à vous d’en faire l’expérience de votre côté.

Il faut tout de même préciser l’effet pervers de cette méthode. La visualisation fonctionne selon un principe réciproque, et l’efficacité de cette technique peut faire persister cette association mentale durant les jours ou les semaines qui suivent l’épreuve. Il se peut ainsi que, durant vos vacances, vous continuiez à relier votre maison de famille à des formules mathématiques, ou la manette de votre console de jeux à des dates historiques. Mais bon, entre nous, le choix semble vite fait entre cela et une mauvaise note. Et puis, le contenu de nos cours est au départ pensé pour que nous le retenions, même une fois les examens terminés…

Relire ses cours juste avant de dormir (la méthode de la mémorisation stratégique)

Un étudiant fatigué dort sur un canapé, un livre couvrant son visage, entouré de documents d'étude et de café.
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Vous l’avez sans doute déjà remarqué : relire ses cours n’est efficace que si nous laissons au cerveau le temps de s’imprégner du contenu avec lequel il doit se familiariser. Vous avez probablement déjà constaté que relire rapidement ses leçons quelques minutes avant le début d’une épreuve n’améliore pas notre capacité à les mémoriser. Et la cause n’est pas le stress, mais plutôt le fonctionnement de notre mémoire.

En effet, il faut dissocier notre mémoire à court terme de notre mémoire à long terme. La seconde est capable de retenir des informations, des images ou des souvenirs pendant plusieurs années, compte tenu de leur caractère marquant ou bien de leur répétition. En revanche, la mémoire à court terme ne parvient à conserver des informations nouvelles que durant une poignée de minutes, voire même quelques secondes (on dit souvent que le cerveau ne retient une information nouvelle que pendant 30 secondes, bien que ce chiffre ne possède aucune base scientifiquement vérifiable).

En réalité, pour qu’une information transite de notre mémoire à court terme vers notre mémoire à long terme, cela exige de longues semaines, voire plusieurs mois de répétition – à moins qu’il s’agisse d’éléments extrêmement marquants dans notre vie, ce qui est rarement le cas de nos leçons. Vous noterez que la plupart de nos cours partent aux oubliettes dans les jours et les semaines qui suivent les épreuves, signe qu’ils étaient restés stockés dans notre mémoire à court terme.

Cependant, nous possédons tous un allié de taille dans cette mission : notre sommeil.
En effet, de nombreuses études scientifiques ont démontré que nos capacités d’apprentissage dépendaient, d’une part de la qualité de notre sommeil, et d’autre part, des informations mémorisées juste avant de nous endormir. Contrairement à certaines idées reçues, le sommeil ne constitue pas une pause, mais une phase clé dans la période d’apprentissage.

Bien dormir durant les nuits qui précèdent un examen ou une série d’examens (Baccalauréat, partiels) sera largement plus productif que rester plusieurs nuits éveillé à relire vos cours, les yeux irrités, les paupières lourdes et le dos courbé. Le sommeil joue un rôle essentiel dans le transfert d’informations de notre mémoire à court terme vers notre mémoire à long terme.
De plus, il a été montré que les informations reçues par le cerveau dans les heures et les minutes qui précèdent l’endormissement tendent à être plus facilement mémorisées.

En somme, il paraît évident que trente minutes de révision le soir, additionnées à un sommeil réparateur, valent cent fois mieux que trois heures de révision nocturne, sacrifiées au détriment d’un sommeil de qualité. Malgré les stéréotypes, le sommeil n’est pas notre adversaire, mais probablement notre meilleur allié dans l’apprentissage, pourvu que nous l’utilisions à bon escient.

Conclusion

Évidemment, l’objectif de cet article n’est pas de distiller une méthodologie qui serait infaillible ni d’insinuer que les autres méthodes de révision que vous pouvez employer sont inefficaces. Il s’agit seulement de mettre en avant quelques outils (que j’utilise moi-même) qui pourraient, non pas remplacer, mais s’ajouter à ceux que vous utilisez, afin de vous permettre de gagner en aisance et en sérénité à l’approche des échéances scolaires.

En espérant que ces petits conseils vous seront d’une grande utilité dans les semaines à venir, je souhaite à tous ceux et à toutes celles qui liront cet article mes meilleurs vœux de réussite pour l’année scolaire et universitaire qui a débuté en septembre !

En attendant, vous pouvez toujours consulter cet article si vous souhaitez apprendre à faire des fiches de révision efficaces.

J'ai 19 ans, je suis étudiant en science politique, et je souhaite devenir journaliste. J'apprécie lire, écrire et faire du sport. Mes principaux centres d'intérêts sont l'actualité, l'histoire et le cinéma.