Résumé du roman
Rima est une jeune fille fascinante et attachante. Elle est solitaire et introvertie, préférant la compagnie des livres et du dessin à celle des enfants de son âge. Malgré sa “maladie”, elle parvient à trouver de la joie dans la promenade. A travers les rues de Damas, elle découvre de nouveaux horizons et des endroits insolites.
Rima ne recherche qu’une chose : s’échapper de sa réalité difficile. Elle se raccroche donc à la lecture d’où le fait que les histoires d’Alice au Pays des Merveilles et du Petit Prince soient des références récurrentes tout au long du livre.
Le personnage de Rima est très émouvant et complexe. L’adolescente doit affronter une situation difficile et inhabituelle pour quelqu’un de son âge. Elle est confrontée à la guerre, à la violence et au deuil. Mais elle parvient à conserver sa curiosité et sa soif de vie.
Des thèmes poignants
La marcheuse aborde des thèmes forts de la guerre en Syrie. L’auteure, Samar Yazbek, évoque avec justesse la situation politique et sociale du pays. Elle raconte les conséquences dramatiques de la guerre sur les individus et les familles. Parmi les thèmes principaux du livre, on retrouve la guerre et ses horreurs, la famille et ses liens, l’adolescence et ses questionnements et la lecture comme moyen de résilience et d’évasion.
Le thème de la guerre
Ce thème est récurrent tout au long du livre. Il décrit les atrocités et les violences quotidiennes auxquelles sont confrontées les populations civiles, notamment les femmes et les enfants. La guerre est montrée comme une réalité implacable, qui bouleverse tous les aspects de la vie des personnages, et les pousse à trouver des moyens de survie et de résistance.
Un heure plus tard, notre tour est enfin venu de passer le barrage. La fouille était obligatoire. […] La nuit précédant notre sortie, ma mère n’a pas dormi à cause du bourdonnement des avions et du vacarme des tirs.
Page 25 et 32 de l’édition Le livre de de Poche
Le thème de la famille
Rima est très attachée à sa mère. Celle-ci la protège et la soutient malgré les difficultés. La jeune adolescente doit malheureusement faire face à l’absence de son père. Le roman évoque les liens familiaux complexes, intenses, les sacrifices et les choix difficiles que les individus doivent faire pour protéger leurs proches.
Quand le sujet de notre père et de son départ était abordé, elle se fâchait, affirmant que personne ne savait ce qui s’était passé, […]
Page 86
Mon avis personnel
Le style d’écriture
Malgré la richesse des thèmes abordés dans La marcheuse, le style d’écriture de l’auteure peut sembler lassant. En effet, Samar Yazbek a choisi une narration à la première personne, qui donne une voix à Rima, la personnage principale. Cette narration peut paraître monotone et répétitive.
La structure du livre
Elle est également assez répétitive, avec des chapitres qui se succèdent sans toujours apporter de véritable avancée dans l’histoire. L’alternance entre les passages réalistes, qui décrivent les horreurs de la guerre et les souffrances des personnages, et les passages plus imaginaires, peut sembler artificielle et peu crédible. Cette alternance ne se fait pas toujours de manière fluide et naturelle, ce qui peut rendre la lecture laborieuse et déstabilisante.
Le personnage de Rima
Je trouve que le personnage de Rima pose des problèmes dans le style d’écriture. Sa condition de “marcheuse” peut sembler peu crédible et dérangeante, surtout lorsqu’elle a causé la mort d’une personne chère. De plus, la succession d’événements de la jeune fille renforce l’image d’une personne totalement coupée du monde et réduite à une loque humaine. Bien que cet élément soit important pour son histoire, il peut sembler exagéré et peu crédible dans le contexte de la guerre en Syrie. De plus, le fait que Rima ne parle pas rend difficile l’identification du lecteur avec elle.
Viens donc lire notre dernier article de la rubrique Lecture.
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